Les Sources du Nord de Paris, de Philippe Auguste à nos jours

Publié le par arhyme.asso.over-blog.com

Le 25 mai 2016, par une belle journée ensoleillée, Jean-Luc le président et fondateur de l'Association Sources du Nord - Etudes et Préservation (ASNEP) nous a invités à découvrir les sources qui alimentent toute une partie de Paris - Rive droite depuis le Moyen-Age.

Jean-Luc nous fait un exposé préliminaire.
Jean-Luc nous fait un exposé préliminaire.

Jean-Luc nous fait un exposé préliminaire.

Nous sommes sur le plateau de Belleville, face à la colline de Montmartre et à la même altitude d'environ 128 m.

Dès le XXIIe siècle, des communautés religieuses captaient les eaux du sol, selon les techniques déjà employées par les Romains sur la rive gauche de la Seine (aqueduc de Lutèce).

Les Sources du Nord forment 2 groupes distincts :
- Les eaux de Belleville sur le versant sud, avec 4 sous-groupes d'utilisateurs, dont celui des fontaines de la ville de Paris développé par Philippe Auguste.
- Les eaux du Pré-Saint-Gervais sur le versant nord et des Les Lilas, que nous visiterons l'après-midi.

Les zones de captage des eaux puis de distribution sont repérables par des "Regards", ouvrages d'art classés Monuments Historiques.

Le Regard de la Lanterne, véritable monument construit entre 1583 et 1613 est la tête de l'aqueduc des Eaux de la Ville

Le Regard de la Lanterne, véritable monument construit entre 1583 et 1613 est la tête de l'aqueduc des Eaux de la Ville

La qualité de la construction montre l'importance donnée à l'ouvrage.
La qualité de la construction montre l'importance donnée à l'ouvrage.

La qualité de la construction montre l'importance donnée à l'ouvrage.

Vues de l'intérieur du grand aqueduc de Belleville, constitué par une galerie drainante.
Vues de l'intérieur du grand aqueduc de Belleville, constitué par une galerie drainante.

Vues de l'intérieur du grand aqueduc de Belleville, constitué par une galerie drainante.

Nous descendons en suivant en surface l'aqueduc souterrain.
Nous  empruntons, ou croisons, des rues qui évoquent la présence de l'eau :
la rue des Cascade, la rue des Rigoles, la rue de la Mare.

La nymphe indique le point de passage de l'aqueduc souterrain.

La nymphe indique le point de passage de l'aqueduc souterrain.

Nous descendons des escaliers , parcourons des rues pittoresques de Belleville.
Nous descendons des escaliers , parcourons des rues pittoresques de Belleville.
Nous descendons des escaliers , parcourons des rues pittoresques de Belleville.

Nous descendons des escaliers , parcourons des rues pittoresques de Belleville.

Nous arrivons au regard Saint-Martin des Champs qui recueillait les eaux de la colline de Belleville pour les religieux de l'abbaye Saint-Martin.
La conduite qui en partait  était parallèle à celle  des Eaux de la ville en provenance du regard de la Lanterne, sur une partie de son trajet.

Le regard Saint-Martin des Champs avec une inscription sur le fronton. A l'intérieur, éclairée par la belle lampe à acétylène de Jean-Luc, nous voyons s'écouler en cascade une eau très calcaire qui laisse des traces dans le bassin de décantation.
Le regard Saint-Martin des Champs avec une inscription sur le fronton. A l'intérieur, éclairée par la belle lampe à acétylène de Jean-Luc, nous voyons s'écouler en cascade une eau très calcaire qui laisse des traces dans le bassin de décantation.
Le regard Saint-Martin des Champs avec une inscription sur le fronton. A l'intérieur, éclairée par la belle lampe à acétylène de Jean-Luc, nous voyons s'écouler en cascade une eau très calcaire qui laisse des traces dans le bassin de décantation.

Le regard Saint-Martin des Champs avec une inscription sur le fronton. A l'intérieur, éclairée par la belle lampe à acétylène de Jean-Luc, nous voyons s'écouler en cascade une eau très calcaire qui laisse des traces dans le bassin de décantation.

Nous continuons notre descente et arrivons au regard de la Roquette qui est situé dans un jardin privé d'immeuble. Il alimentait une autre abbaye, celle de Saint-Antoine des Champs avant d'être racheté par le comte de Cheverny en 1575 pour son usage.

Le regard de la Roquette.
Le regard de la Roquette.

Le regard de la Roquette.

Nous passons par la place des Sources du Nord (baptisée ainsi à la demande de nos amis de l'ASNEP) et l'église Notre-Dame-de-la-Croix, visible depuis la terrasse de Meudon.

Les Sources du Nord de Paris, de Philippe Auguste à nos jours

Après cette matinée consacrée aux Eaux de Belleville, nous nous dirigeons vers les Eaux du Pré-Saint-Gervais. En bus nous remontons par la rue de Ménilmontant les 60 m de dénivelé descendus (en face nous avons aperçu la Terrasse de Meudon).

A la porte des Lilas, Jean-Luc nous emmène dans un parc situé au-dessus du boulevard périphérique : un coin tranquille, au soleil, idéal pour pique-niquer !

Une partie des convives sur l'aire de jeux et de pique-nique.

Une partie des convives sur l'aire de jeux et de pique-nique.

Nous sommes maintenant sur le versant nord de la colline de Belleville, Jean-Luc nous emmène voir le regard des Maussins.
D'abord à son emplacement d'origine, où a été construit un grand réservoir d'eau souterrain, le réservoir des Lilas.
Puis à l'emplacement actuel où il a été reconstruit en 1963 après avoir été démonté et déplacé de quelques centaines de mètres.

Vues de l'emplacement d'origine, puis du regard des Maussins reconstruit et de son intérieur.
Vues de l'emplacement d'origine, puis du regard des Maussins reconstruit et de son intérieur.
Vues de l'emplacement d'origine, puis du regard des Maussins reconstruit et de son intérieur.

Vues de l'emplacement d'origine, puis du regard des Maussins reconstruit et de son intérieur.

Nous continuons dans le 19e arrondissement, vers l'hôpital Robert Debré.
Sur un vaste espace se trouve une immense église : Notre-Dame de Fatima construite vers 1950 et qui est devenue la paroisse portugaise de Paris.

L'église Marie Médiatrice à sa construction sur un vaste désert, devenue Notre-Dame de Fatima.
L'église Marie Médiatrice à sa construction sur un vaste désert, devenue Notre-Dame de Fatima.

L'église Marie Médiatrice à sa construction sur un vaste désert, devenue Notre-Dame de Fatima.

Plus loin, en descendant, en contrebas du périphérique, le regard de Bernage a été préservé.

Sous l'emprise du boulevard périphérique, le regard de Bernage.

Sous l'emprise du boulevard périphérique, le regard de Bernage.

Sur la place de la mairie du Pré-Saint-Gervais, le regard de la Prise des eaux du Pré-Saint-Gervais rassemblait les eaux avant de les diriger vers Paris et d'en distribuer une partie vers des "concessions particulières" locales.

Un système, hérité des Romains, permettait d'alimenter chaque concession par une conduite issue de la "cuvette de jauge" du regard.

Le regard de la Prise des eaux du Pré-Saint-Gervais.

Le regard de la Prise des eaux du Pré-Saint-Gervais.

Nous traversons le Pré-Saint-Gervais par des avenues verdoyantes, bordées de maisons aux jardins fleuris, pour atteindre le dernier regard de notre visite : le regard du Trou-Morin.

Le regard du Trou-Morin, dans un jardin. A l'intérieur du regard, la cuvette de jaugeage pour déterminer le débit journalier.
Le regard du Trou-Morin, dans un jardin. A l'intérieur du regard, la cuvette de jaugeage pour déterminer le débit journalier.
Le regard du Trou-Morin, dans un jardin. A l'intérieur du regard, la cuvette de jaugeage pour déterminer le débit journalier.

Le regard du Trou-Morin, dans un jardin. A l'intérieur du regard, la cuvette de jaugeage pour déterminer le débit journalier.

Il est 5 heures de l'après-midi, cette visite passionnante est terminée.

Jean-Luc et ses deux amis de l'ASNEP, Jacques et Didier, nous ont montré et ont mis en scène pour nous les trésors des Sources du Nord.

Ils ont réussi, avec leurs talents, leur vigilance et leur audace, à les sauver et à les protéger.

Ils nous ont offert une formidable journée amicale entre passionnés des réseaux hydrauliques.

Nous leur adressons un très chaleureux MERCI et nous leur disons

A bientôt.

 

   Merci aux photographes qui ont réalisé les belles photos de cet article :
  Bernard, Gérard, Jean-Pierre, Pierre et Sylvère