Exploration du Grand Aqueduc de Vélizy (GAV) le 8 juin 2021.

Publié le par ARHYME

Les membres de l’ARHYME et les spéléos de l’ABIMES ont mis en commun une nouvelle fois leurs compétences pour une visite de reconnaissance du Grand Aqueduc de Vélizy. Cette première exploration fait suite à la découverte, le 27 avril, du puits d’accès à ce fameux aqueduc qui traverse Vélizy depuis… 1680. Il faisait partie de l'ingénieux réseau hydraulique alimentant le domaine royal de Meudon.

Le GAV en rouge. R0 est dans la partie centrale.

L’objectif du jour était de reconnaitre la partie en aval du puits d'accès (regard R0).

A 14 h 15, treize personnes sont venues pour ce grand moment. Six descendent dans l’aqueduc. Le reste du groupe de l'ARHYME assure la sécurité en surface en positionnant une barrière autour de l’accès et en notant les personnes qui descendent avec leur heure d’entrée et de sortie.

Le R0 avec ses échelons.

La première équipe (Clément et Jean-Paul) « foncent » vers l’aval, puis font demi-tour au premier regard (R1). La seconde équipe (Gérard, André et Jean-François) effectuent un relevé sommaire des distances parcourues en comptant leurs pas. Dès la base du puits R0, on constate que, si le plafond et les parois sont en bon état, le sol est recouvert de 15 à 40 cm d’un mélange de terre noire et d’eau stagnante, et que l’odeur est bien celle d’égouts. Malgré tout, nous avançons péniblement courbés, la hauteur n’étant que d’environ 120 cm pour 80 cm de largeur, en relevant les points singuliers : une unique arrivée d’eau claire en rive droite, deux beaux regards (R1 fermé par une plaque métallique et R2 par une dalle en ciment), deux tuyaux en grès. Jean-François filme et les indications enregistrées seront retranscrites ensuite. Un mur de fines racines gêne le passage. On écarte le rideau végétal et ça passe. Trente pas plus loin, comme supposé, nous butons sur un mur de parpaings, qui date sans doute des années 1960-1970 ? quand la rigole extérieure a été couverte pour être remplacée par un égout.

Construction superbement bien conservée.

Lors du retour nous notons les dimensions du regard R2. L’arrêt est le bienvenu pour se déplier. A la base du puits de sortie R0 qui est juste au sec par accumulation de terre, Jean-Pierre en sentinelle, surveille notre progression et éclaire de sa torche les retours, et communique avec la troupe en surface. André et Gérard sortent sans faire la reconnaissance vers l'amont. Jean-François décide d'y aller. Au virage, vers le gauche à environ 50 pas du R0, il bute immédiatement sur un colmatage de sable d’où émerge un tuyau.

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Claude prend note des premiers départs.

En résumé les 2 parties correspondent à ce qu'on pouvait imaginer : en aval de R0 (seul regard sauvé par son emplacement sur le trottoir), l’aqueduc est dans le domaine public sous la route, il a été conservé et les dalles R1 et R2 y sont noyées. Mais en amont, le GAV passe sous des domaines privés où les propriétaires ont dû le colmater lors des constructions.

Retour au soleil, où nous apprécions l’air pur. Les explorateurs sont bien sales, heureusement Bernard nous a obtenu l’accès au poney club proche où un lavage au jet d'eau en plein air est le bienvenu. Et André nous fait profiter de son van pour passer des vêtements propres.

Quelques chiffres :

TPST (Temps passé sous terre) : Jean-Pierre : 35 min (en deux descentes), Clément et Jean-Paul : 45 min, Gérard et André : 1 h 10 et Jean-François : 1 h 20. (selon les notes de Claude).

Près de 300 m d’aqueduc ont été explorés ce jour, soit environ 260 m vers l’aval puis environ 40 m vers l’amont, c’est-à-dire 32 % des 950 m théoriques du GAV. Ces mesures très approximatives faites au pas dans une eau boueuse et sale sont à préciser. Ce sera l'objet d'une autre aventure.

En attendant, voici quelques photos de l'exploration. (ne pas oublier de cliquer pour agrandir et tout voir)

Gérard avance péniblement, André se redresse dans R1.Gérard avance péniblement, André se redresse dans R1.

Gérard avance péniblement, André se redresse dans R1.

Vues sur les jambes d'André, et Gérard examine le piédroit (de l'aqueduc !).Vues sur les jambes d'André, et Gérard examine le piédroit (de l'aqueduc !).Vues sur les jambes d'André, et Gérard examine le piédroit (de l'aqueduc !).

Vues sur les jambes d'André, et Gérard examine le piédroit (de l'aqueduc !).

Mur de parpaings à l'extrémité aval et le colmatage côté amont.Mur de parpaings à l'extrémité aval et le colmatage côté amont.

Mur de parpaings à l'extrémité aval et le colmatage côté amont.

Les sourires et grimaces des 3 "Jean" : -Paul, -Pierre et -François.Les sourires et grimaces des 3 "Jean" : -Paul, -Pierre et -François.Les sourires et grimaces des 3 "Jean" : -Paul, -Pierre et -François.

Les sourires et grimaces des 3 "Jean" : -Paul, -Pierre et -François.

Remerciements :

Photos de : Claude, Jean-François, Jean-Pierre et Pierre.

Merci à Jean-François, qui nous fait (re)vivre, par son remarquable montage vidéo, cette découverte inédite du bel aqueduc de Vélizy, vieux de près de 340 ans, réemployé par la civilisation urbaine qui l'a souillé.

Que la coopération ABIMES - ARHYME, qui a débuté par l'aqueduc de la Grange Dame Rose (AGDR), puis l'aqueduc de la Patte d'Oie (APO), et cette fois-ci le GAV, continue pour de nouvelles découvertes qui ne seraient pas inscrites sur les plans anciens...

 

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